Equipage : 23 hommes dont le Capitaine et 2 officiers
Armateur : Andriadis
Départ : Cardiff
Destination : Bordeaux
Capitaine : Nicolas Binikos
POSITION : 47°
35’ Nord, 03°
58’ West, position approximative
visiblement.
La position n’aurait pas changée
sensiblement au cours des évênemants.
ROUTE : Nord
Est (sans zigzague)
Le Salamis ralliait la
côte pour passer à terre de Groix.
VITESSE : Le Capitaine du Salamis annonce 12 noeuds (ce qui semble exessif à l’enquêteur). Pourtant le Capitaine sera affirmatif sur le sujet.
CONDITIONS : Mer belle et calme, Visibilité bonne.
Sous marin apperçu à 3 milles
ou 3 milles ½ environ à 6 quarts par Tribord devant.
(sous marin d’une cinquantaine de
mêtres de long)
Navire abandonné
Navire coulé.
Le sous marin tira 3 coups. Les deux
premiers courts mais assez près du but et le troisième long.
Pas de précision au sujet de
ces tirs. Il semble que les coups ont été tiré à
une minute d’intervalle
Aucun coup n’a été tiré
par la suite.
Le SALAMIS n’a pas été
touché.
Le sous marin vira tout près
du Samamis pendant que les allemands opéraient à bord, mais ne
l’accosta pas.
A l’aide de 6 bombes placées
à l’exptérieur, le long de la coque.
3 bombes de chaque bord disposées
de l’avant à l’arrière et à deux ou trois pieds d’immersion.
Il n’y aura aucun blessé ni
tué dans l’opération.
Les seules questions posées au Capitaine par le commandant du sous marin furent, sa provenance, sa destination, et la nature de son chargement. Les questions furent posées en anglais. C’est le second du Salamis qui le parlait bien qui répondit.
Le Capitaine lui, ne parlait que le Grec et l’Italien, langues que ne parlait aucun des officiers du sous marin.
Il n’y a dans les réponses du Capitaine du Salamis, aucune particuliarité suceptible de fournir un renseignement pour la lutte contre les sous marins.
Le SALAMIS doublant les Glénan par le Sud, ralliait la côte, route au Nord Est, pour passer à terre de Groix quand vers 15 h le 24, il apperçut le sous marin par Tribord devant.
À 15h15 environ, trois coups de canon tombant à peu de distance du vapeur, l’encadrant, le Capitaine et l’équipage, apès avoir immédiatement stoppé, se précipitèrent dans les embarcations.
Le sous marin passa en poupe du vapeur et stoppa à environ cinq à six cent mêtres; à Babord derrière.
"L’embarcation qui portait le Capitaine et une moitié de l’équipage s’approcha du sous marin ou les quatre officiers (ou supposés tels) suivaient la scène à la jumelle.
Court interrogatoire, puis un officier et quatre marins allemands embarquèrent dans l’embarcation grecque et se rendirent à bord du SALAMIS tandis que le sous marin venait se placer le long du bord, du même côté que l’embarcation.
Les allemands et le Capitaine du vapeur montèrent à bord et il fut fait main basse sur le pain, la viande, tous les papiers de bord, les cartes, un code international des signaux, un baromêtre, le tabac et les allumettes.
Les bombes furent disposées, la mise à feu actionnée (au moyen d’une capsule dit le Capitaine, sans pouvoir trouver un autre vocable), et les allemands ramenés à leur bord.
La deuxième embarcation grecque, pendant ce temps, s’était éloignée vers le Nord et celle du Capitaine en fit autant.
Quelques minutes aprés, cinq à six, l’explosion se produisait et le vapeur N°283 arrivant, le sous marin plongea en cinq minutes et disparu."
Le Capitaine ne s’exprimant qu’en un mauvais italien, il n’y a pas eu moyen de déterminer la succession de ses trois evênements.
- l’arrivée du vapeur N° 283
- l’explosion
- le départ du sous marin
Il n’a pas été non plus possible de déterminer si ce départ à été provoqué ou haté par l’arrivée du 283 .
L’ensemble de la scène a duré un peu moins d’une heure.
L’arrivée du Vapeur N°283 ayant fait s’éloigner et plonger le sous marin, les deux embarcations du SALAMIS furent pris à la remorque par ce même vapeur, puis il les accompagna en naviguant en zigzagues jusqu’à BENODET ou les naufragés furent débarqués, puis dirigés sur QUIMPER et BREST.