Les canons de la Venus sont exposés à Concarneau, dans l'entrée de la ville close.
Les canons de la Venus

1779 Une frégate est mise en chantier dans le port de St Malo : la VENUS.

Février 1780 : Le Roi nomme le Chevalier de Gouzillon, Vicomte de Belizol, commandant de la frégate.

3 Aout 1781 : La frégate la VENUS se trouve sous Groix, accompagnée d'une autre frégate : l'AIGLE. Les deux bateaux contournent l'archipel des Glénan pour y surprendre quelques CORSAIRES au mouillage. (l'archipel est un de leur repaire favori).
Pourtant, une fois que l'on s'engage entre les îles, ce sont moins les corsaires que les hauts fonds qui sont à craindre.
Au petit matin du 5 Aout 1781, les matelots de la VENUS voient défiler sous leurs yeux à babord, l'île de Penfret, le banc de sable de Guiriden, St Nicolas avec en arrière plan la silouhette de Fort Cigogne.

Soudain, une formidable secousse ébranle le navire…. le Capitaine a compris, la frégate vient de s'éventrer sur des roches à fleur d'eau. L'eau envahit rapidement la sainte barbe et les cales ! Pour alléger le bateau, le Capitaine va faire élinguer un à un les trente deux gros canons et les fait descendre à la mer. Il compte bien les récupérer plus tard car la sonde n'indique que six pieds d'eau. Malheureusement, rien n'y fait, le bateau ne bouge pas d'un pouce !

Si par mal chance un "ANGLAIS" passe par là…. le navire immobilisé sera une proie facile !
Le grand mât, le mât de misaine et le beaupré seront abattus pour soulager de nouveau la frégate sans que cela apporte de changement à la position du navire.

Dans ces conditions, le bâtiment sera rapidement abandonné par l'équipage et pendant quinze jours, les chaloupes et le chasse marée de Concarneau vont faire une incessante navette entre la VENUS et le port de Concarneau pour vider entièrement la frégate toujours bloquée sur les roches.
Le 13 Aout 1781, il ne reste plus de la VENUS qu'une carcasse vide. La décision est prise, la frégate est définitivement perdue et le Chevalier de Gouzillon décide d'y mettre le feu….. avec une satisfaction tout de même, les Anglais ne pourront rien récupérer.
Le 20 Aout 1781 : La VENUS achève sa brêve carrière dans un énorme brazier sur les roches des Leuriou.

TIBOD (d'aprés le document de Michel Guéguen.)